Les dépéches AFP des comités d'entreprise semaine 10 - 2010

ST-Ericsson: comité central d'entreprise reporté au 23, la CFDT inquiète

 

ST-Ericsson souhaite reporter au 23 mars, après les élections régionales, la dernière réunion du comité central d'entreprise (CCE) consacrée à la fermeture du site de Caen (Calvados), prévue mardi, a-t-on apris dimanche auprès de la CFDT, qui s'est déclarée inquiète.

"Nous craignons que la direction joue la montre", a déclaré à l'AFP Claude Porchel (CFDT, secrétaire) du CCE de STMicroelectronics, qui a "reçu une convocation pour le 23 mars" alors que le CCE "devait se réunir le 9 mars".

Le report au 23 mars repousse cette réunion "après les élections régionales", a souligné la CFDT de ST-Ericsson dans un communiqué.

Les représentants du personnel ont rencontré la direction du site vendredi et demandé sans succès la reprise dès samedi d'une "réunion exceptionnelle du Comité d'Etablissement", affirme le communiqué.

ST-Ericsson s'était engagée vendredi à "un dispositif et des ressources" pour reclasser dans la région les 114 salariés du site de Caen, qui doit fermer en juin, et à "garantir le reclassement interne sur les postes ouverts".

Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi avait exigé que la maison mère, dont l'état détient 14%, via Areva et le CEA, examine les possibilités de maintien du site, y compris via une entreprise que crééraient les salariés.

Après "deux réunions organisées sous l'égide du préfet de région", les "avancées concernant le maintien des emplois sont très modestes", car "ST-Ericsson s'est engagée à maintenir seulement 18% de l'effectif pendant un an, puis 9% l'année suivante" et les "mesures d'accompagnement restent en dessous des moyens du groupe", a jugé la CFDT dans son communiqué.

Concernant les salariés licenciés, la direction a proposé lors des réunions avec le préfet d'allonger de 3 mois la durée du congé de reclassement et menacé de retirer cette proposition en cas de poursuite du mouvement social, a précisé le délégué CFDT.

Symbole de délocalisations qui touchent désormais aussi la recherche, les 114 employés du site, spécialisé dans les puces pour téléphone mobile, se sont relayés pour occuper depuis une semaine l'une des salles jour et nuit. (AFP 7 mars 2010)

 

Siemens Loire: après la séquestration, les négociations aboutissent

 

La direction et les représentants du personnel de Siemens VAI MT sont parvenus à trouver un accord mercredi au lendemain de la séquestration de deux cadres sur un site voué à la fermeture, a-t-on appris auprès des syndicats et de la direction.

Les négociations avaient débuté à 09h00, après que le contact a été rétabli entre les parties mardi soir par la préfecture de la Loire.

En milieu d'après-midi, Bernhard Fonseka, le président de cette filiale d'ingénierie sidérurgique du groupe allemand, s'est adressé depuis le balcon de l'Hôtel-de-ville de Saint-Chamond (Loire) aux salariés qui se trouvaient à l'extérieur.

"Nous avons trouvé un accord sur le plan social, en ce qui concerne un effectif de 380 personnes, et aussi sur les indemnités supra-légales", a annoncé M. Fonseka.

"La direction accepte de porter de 365 à 380 le nombre d'emplois sauvegardés dans le cadre de la restructuration (en France, ndlr), mais elle refuse le maintien d'un site à Saint-Chamond", a précisé Georges Boncompain, membre de l'intersyndicale.

Par ailleurs, le plancher de la prime surpra-légale qui sera versée aux futurs licenciés sera de 25.000 euros, contre 5.000 précédemment, a-t-il indiqué.

Un délégué du personnel a estimé que cet accord provoque "une grande déception pour de nombreux salariés et pour le maire de Saint-Chamond, qui affichait une mine défaite à son annonce".

Les points de détails seront réglés par la directrice des ressources humaines Annie Bobinet et le directeur administratif et financier Christian Paris, qui avaient été retenus par des salariés dans un bureau pendant 26 heures, de lundi à mardi.

Aucune réponse n'était immédiatement disponible de la part des partenaires sociaux quant à la date prévue pour le redémarrage de l'activité sur les sites de Saint-Chamond et de Montbrison, bloqués par un mouvement social depuis lundi.

Tout avait commencé avec l'échec lundi d'une réunion du comité central d'entreprise (CCE), en l'absence de Bernhard Fonseka. Ce CCE devait finaliser un plan de sauvegarde lié à la fermeture du site de Saint-Chamond, qui compte quelque 370 salariés, dont 60% de cadres.

Siemens VAI MT compte 9.000 salariés dans le monde, dont 600 en France, sur deux sites dans la Loire, Saint-Chamond et Montbrison. (AFP  4 mars 2010)

 

 
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