dépèches AFP semaine 24

Publié le par fedece

 

La compagnie de ferries SeaFrance annonce 725 suppressions d'emplois

 

La compagnie de ferries transmanche SeaFrance a présenté vendredi un nouveau plan de redressement qui prévoit 725 suppressions d'emplois, contre 482 pour l'ancien plan de redressement, lors d'un comité d'entreprise à Calais.

"Il fallait trouver un gain de productivité très important", a expliqué Vincent Launay, directeur général adjoint de SeaFrance, en sortant du comité d'entreprise.

La compagnie de Ferries "a perdu 15 millions d'euros sur le premier quadrimestre", a-t-il souligné.

"Ce nouveau plan prévoit la suppression de 725 postes, soit 50% de plus que prévu initialement", a confirmé Marc Sagot, élu CGT au CE de SeaFrance.

Ce plan doit être présenté mercredi au tribunal de commerce de Paris.

La compagnie de ferries SeaFrance s'était placée en avril sous la tutelle du tribunal, étant "sur le point d'arriver aux limites de sa trésorerie".

La direction a précisé vendredi qu'elle allait demander la conversion de la procédure de sauvegarde en redressement judiciaire.(AFP 11 juin 2010)

 

Industrie automobile: Trèves rouvre l'usine PTPM d'A pendant 3 semaines

 

Le site de l'équipementier automobile PTPM d'A (Marne), filiale du groupe Trèves, fermé depuis la séquestration de trois dirigeants en avril, a rouvert mercredi pour une période de 21 jours avant sa fermeture définitive, a-t-on appris auprès des élus du comité d'entreprise et de la direction.

Les représentants du personnel de l'usine PTPM (Productions textiles et plastiques de la Marne) d'A ont approuvé en fin de semaine dernière le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) mettant fin à la procédure d'information-consultation.

"Comme les relations avec les salariés se normalisent, la direction a souhaité rouvrir le site pendant les trois semaines de la période de départ volontaire qui fait suite à la signature du PSE", a-t-on indiqué au service communication du groupe.

L'annonce de la réouverture, faite par la direction lors d'une audience devant la cour d'appel de Reims lundi, a mis fin à la procédure engagée par l'Union départementale des syndicats CGT de la Marne. La CGT avait fait appel d'une ordonnance du tribunal de grande instance, qui l'avait déboutée le 14 mai de la plainte contre Trèves suite à la fermeture de l'usine.

"La réouverture n'est que formelle, cela évite à Trèves des suites judiciaires éventuellement coûteuses", a commenté Alain Hamou, un élu du CE. Il a précisé que les employés présents à la réouverture du site mercredi n'avaient pas de travail effectif.

"On se met en situation de redémarrer l'activité dans les jours qui viennent, mais il a été indiqué aux salariés qu'ils pouvaient être dispensés de présence s'ils le souhaitaient", a précisé la responsable du service communication du groupe.

Le conseil de prud'hommes de Reims avait ordonné fin mai au groupe Trèves la réouverture du site sous peine d'une astreinte de 200 euros par jour et par salarié. Dans un premier temps, Trèves avait annoncé son intention de faire appel de cette décision (9 juin 2010)

 

Jabil Circuit veut céder ses activités en France à un fonds américain (syndicats)

 

La direction de Jabil Circuit a annoncé son intention de céder ses deux sites de Brest (Finistère) et Gallargues (Gard) à Mercatech, un fonds financier américain, ont affirmé mercredi les élus CGT et Force ouvrière (FO) à l'issue d'un comité d'entreprise extraordinaire à Brest.

"Jabil veut nous vendre à un petit fonds d'investissement américain. On continuerait notre activité traditionnelle dans l'électronique et on se lancerait également dans la fabrication de panneaux solaires", a indiqué lors d'une conférence de presse Serge Roudaut, élu FO.

Contactée par l'AFP, la direction de Jabil Circuit Brest n'a pas souhaité communiquer.

Selon les syndicats, le projet de cession concernerait également ses deux sites italiens. Jabil est un groupe américain spécialisé dans la sous-traitance électronique.

"La direction veut faire vite, avant la mi-juillet, mais pour nous, ça mérite une expertise sérieuse, on ne connaît rien de Mercatech", a ajouté M. Roudaut. La nouvelle entité prendrait le nom de "Compétence".

Créé au début des années 70 par Ericsson, le site brestois, spécialisé dans l'assemblage des centraux téléphoniques, est passé successivement sous le contrôle de Thomson, Telic-Alcatel, Alcatel Business System, puis Jabil depuis 2002.

L'entreprise, qui employait plus de 900 salariés à Brest en 2000, en compte actuellement 188, après deux vagues de suppressions d'emplois.

"Jabil nous dit que la nouvelle entité créera des emplois avec le solaire, mais comment les croire alors que, depuis huit ans, Jabil a licencié près de 500 des 690 salariés à Brest", a ajouté le représentant de FO.

Actuellement, 80% de l'activité du site brestois est liée à la sous-traitance d'Alcatel, selon les syndicats.

Selon l'intersyndicale, Jabil organiserait prochainement un référendum, car l'accord de sortie de crise de novembre 2008 prévoyait un maintien de l'activité pendant deux ans, ou l'obligation d'obtenir l'accord de 80% des salariés en cas de vente durant cette période. (9 juin 2010)

 

 Aurélie Moreau

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